Traditionnellement, le 31 décembre est consacré aux bilans en tous genres et entre autres, bien sûr, au bilan économique qui après cette grave crise financière, revêt une importance toute particulière. Dans les différents medias on peut lire que le 28 décembre 2009 le CAC 40 signe son record de l’année avec 3912 points – soit un bon de 22 % depuis le 1er janvier 2009 – et qu’une hausse de 10% est attendue. Le bilan sur le chômage est moins reluisant : le nombre de chômeurs inscrits au Pôle Emploi (catégorie A, B ou C) a progressé de 20,3% en une année soit 675 000 chômeurs de plus en un an pour atteindre 3 790 000 demandeurs d’emploi sans inclure ceux d’Outre-Mer. Ce sont les cadres qui ont été le plus touchés : leurs inscriptions au Pôle Emploi ont augmenté de 22% en un an soit 2 683 400 inscrits en catégorie A et les prévisions sont plutôt pessimistes.
A partir de ces deux bilans, quels constats pouvons-nous faire?
Premièrement il y a certainement un lien de cause à effet entre les licenciements et la remontée du CAC 40. Rien d’anormal à ceci dans la logique d’une société d’économie de marché où le salarié est une variable d’ajustement : la crise a généré une baisse d’activité et par là-même des suppressions d’emplois qui ont permis un rapide retour aux bénéfices. L’anomalie c’est que la crise est d’origine financière et les dommages humains.
Deuxième constat et certainement le plus riche d’enseignement : en cas de crise économique dans une entreprise, quelles qu’en soient les causes, ce sont les salariés qui sont en première ligne et risquent le plus.
Lorsque je parle de démocratie dans l’entreprise, on me réfute souvent que ce sont les actionnaires qui prennent le plus de risque et que c’est normal qu’ils aient le pouvoir ; c’est encore vrai dans les petites entreprises où le capital est en majorité détenu par le dirigeant mais c’est de moins en moins vrai dans les grandes comme le montrent ces statistiques. Raison de plus pour donner à ceux qui risquent davantage le moyen de se prémunir de ces risques par l‘accès au pouvoir, en devenant acteurs et non plus spectateurs de la pérennité de leur emploi, dit autrement en devenant des citoyens et non plus des sujets de leur entreprise cf. billet n°1 du 23.04.09
Qu’y a-t-il de plus grave ? Voir dévaloriser son capital ou perdre son emploi ? Plus on avance en âge, plus les conséquences d’une perte d’emploi sont graves ; retrouver un emploi à vingt ou trente ans est possible, mais dépassé la cinquantaine, c’est pratiquement impossible ; la rubrique des faits divers témoigne au quotidien de ces drames. Car, en termes de risques, ce sont bien les salariés qui sont en première ligne.
A partir de ces deux bilans, quels constats pouvons-nous faire?
Premièrement il y a certainement un lien de cause à effet entre les licenciements et la remontée du CAC 40. Rien d’anormal à ceci dans la logique d’une société d’économie de marché où le salarié est une variable d’ajustement : la crise a généré une baisse d’activité et par là-même des suppressions d’emplois qui ont permis un rapide retour aux bénéfices. L’anomalie c’est que la crise est d’origine financière et les dommages humains.
Deuxième constat et certainement le plus riche d’enseignement : en cas de crise économique dans une entreprise, quelles qu’en soient les causes, ce sont les salariés qui sont en première ligne et risquent le plus.
Lorsque je parle de démocratie dans l’entreprise, on me réfute souvent que ce sont les actionnaires qui prennent le plus de risque et que c’est normal qu’ils aient le pouvoir ; c’est encore vrai dans les petites entreprises où le capital est en majorité détenu par le dirigeant mais c’est de moins en moins vrai dans les grandes comme le montrent ces statistiques. Raison de plus pour donner à ceux qui risquent davantage le moyen de se prémunir de ces risques par l‘accès au pouvoir, en devenant acteurs et non plus spectateurs de la pérennité de leur emploi, dit autrement en devenant des citoyens et non plus des sujets de leur entreprise cf. billet n°1 du 23.04.09
Qu’y a-t-il de plus grave ? Voir dévaloriser son capital ou perdre son emploi ? Plus on avance en âge, plus les conséquences d’une perte d’emploi sont graves ; retrouver un emploi à vingt ou trente ans est possible, mais dépassé la cinquantaine, c’est pratiquement impossible ; la rubrique des faits divers témoigne au quotidien de ces drames. Car, en termes de risques, ce sont bien les salariés qui sont en première ligne.
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