La refondation du capitalisme ne se fera pas sans la participation de tous à commencer par les plus privilégiés. Ce serait illusoire de penser qu’une « révolution » de cette ampleur puisse se faire au détriment d’une classe sociale. A nous d’être assez habiles (je ne dis pas malin qui suppose une attitude malicieuse au détriment d’un autre – on oublie que le mot malin vient du latin malus qui veut dire méchant) je disais donc à nous d’être assez habiles pour que les classes les plus privilégiées (chefs d’entreprise, hommes d’affaires…) mettent au service de la refondation du capitalisme leur intelligence, leur dynamisme voire pour certains leur génie.
A ce sujet, l’actualité politique nous invite à réfléchir sur l’ISF (impôt sur la fortune) et le bouclier fiscal. L’ISF qui rapporte à l’Etat 3,5 milliards d’€ et le bouclier fiscal qui lui en coûte 679 millions. Cf. Aujourd’hui du 09.10.10.
La tentation est grande pour ceux qui militent en faveur d’une société plus égalitaire de maintenir l’ISF, voire l’augmenter, pour pénaliser les riches propriétaires. Mais à aucun moment la refondation du capitalisme ne remet en question la propriété ; seulement une meilleure répartition des revenus. Avec l’ISF – et on le constate – les riches vont se domicilier à l’étranger ce qui ne fait que pénaliser l’économie et par là-même handicaper la refondation du capitalisme. Donc l’ISF est un mauvais impôt qu’il faut supprimer.
Quant au bouclier fiscal (cf. billet n°49 de ce blog), il est dans une logique absurde quand on voit que l’Etat a versé un chèque de 30 millions d’€ à Liliane de Bettencourt qui en gagne 100 par an ! Il est donc urgent de le supprimer.
Par contre, en terme d’imposition, il serait urgent de taxer toutes les transactions boursières et encore plus celles qui sont liées à la seule spéculation. Un groupe d’experts de l’ONU a établi (cf. le Figaro du 21.09.10)
qu’une taxe de 5 cents sur chaque millier de dollars échangé dans le monde pourrait rapporter 30 milliards de dollars par an ! Cela représente 5 pour 100 000. On voit bien qu’il y a là une véritable source de revenus pour éradiquer la pauvreté et financer les infrastructures nécessaires pour permettre aux pays pauvres de sortir de la misère. Le combat à mener n’est pas un combat contre la propriété mais contre la spéculation ; on assiste aujourd’hui à une envolée du prix du blé parce que tous les spéculateurs de tous ordres (fonds de pensions, hedges funds..) se sont précipités pour acheter le blé avec pour conséquence d’affamer les pays pauvres (cf. les émeutes de la faim).
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