Régulièrement les philosophes de tous bords se posent la question sur la nature du capitalisme : est-il moral, immoral, amoral ? Certains avec des circonvolutions dignes des meilleurs contorsionnistes essayent de nous prouver que le capitalisme est amoral en soi et que ce sont les hommes qui, par leurs pratiques, en font quelque chose de moral ou immoral ; une façon déguisée et fallacieuse de promouvoir le système capitaliste.
Il est vrai que si l’on en reste à la définition stricte du capitalisme telle que la donne le Larousse « système économique et social fondé sur la propriété privée des moyens de production et d’échange », on peut le considérer amoral ; mais ne jouons pas sur les mots. Le système capitaliste tel qu’on l’entend aujourd’hui est basé sur des règles de fonctionnement et d’échanges commerciaux entre les hommes dont la pierre angulaire est la loi de l’offre et de la demande autrement dit un rapport de force, une compétition. C’est la loi de la jungle que vivent tous les animaux. Mais peut-on appliquer cette loi à l’homme qui, lui, a la conscience ? Difficile, même si, dans la pratique, certains ne s’en privent pas. On peut donc en déduire que le capitalisme par essence est immoral . La vie, la mort, la nature sont amorales ; mais le capitalisme n’est pas de cette nature. C’est un système inventé par l’homme pour satisfaire sa cupidité plus que pour répondre aux besoins de la société.
A l’inverse, le communisme pourrait être considéré comme moral parce qu’il repose sur le souci de partage et de solidarité ; les premiers chrétiens ont eux-mêmes vécu cette communauté de biens où tout était partagé mais cela a vite dégénéré…malheureusement en effet, les hommes, par leur égoïsme et leur goût immodéré de l’avoir et du pouvoir ont complètement dénaturé cet idéal communiste qui est devenu une dictature, soit disant au nom de la liberté.
A l’encontre, le capitalisme qui est foncièrement immoral pour reposer sur la loi du plus fort, recèle en lui des forces qui peuvent être le meilleur et le pire ; sachons transformer le pire en meilleur. Prenons l’exemple du courant d’un fleuve : en crue il peut tout dévaster sur son passage mais parce qu’on sait lui mettre des barrages et maîtriser sa force ce fleuve dévastateur dans un premier temps devient source d’énergie.
En matière de capitalisme, ces barrages sont la loi, le règlement, les Valeurs, le Sens par lesquels les hommes feront de ce système immoral un système moral. C’est en ce sens qu’il est de première urgence de réactiver les Valeurs et par là-même modifier les lois pour refonder le capitalisme et retrouver l’idéal du « communisme », celui d’une société solidaire, équitable, fraternelle et économiquement performante.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire