Suite à une sècheresse exceptionnelle jamais vue depuis plus d'un demi siècle, près de 11 millions de personnes sont menacées de famine dans la Corne de l'Afrique en Somalie notamment, et dans les pays frontaliers : l'Ethiopie et le Kenya. La plupart vivent dans de camps de réfugiés dans des conditions etrêmement précaires sans structures sanitaires et sans écoles pour les enfants.
Cette catastrophe humanitaire ne fait pas la une des journaux : pas de grands reportages comme au moment du tsunami au Japon, pas de manifestations de masse, pas de prises de position de nos candidats à la présidence de la République.
Au mieux, la France qui préside le G 20 a obtenu une réunion exceptionnelle de la FAO à Rome le 25 juillet. Des aides ont été données par la plupart des pays européens (10 millions d’euros pour la France) mais elles restent insuffisantes. Andrew Mitchell, secrétaire d’Etat britannique pour le Développement international, a fustigé « ces riches pays européens qui mettent sur la table des offres dérisoires »
Combien de temps faudra-t-il pour prendre conscience que nous sommes citoyens du monde et que les frontières ne sont que des limites humaines et artificielles ? Il est vrai que l'Afrique est loin de nous ! A chacun son problème ! Nous, c'est l'euro ! On a trouvé 115 milliards d’euros pour sauver la Grèce et l’euro. Alors que le secrétaire général de l’ONU Ban Kimoon peiné à réunir 1,6 milliards de dollars pour la Somalie. Sans commentaire !
Monsieur BENOIT,
RépondreSupprimerJe ne sais pas si vous connaissez l’entreprise NUTRISET, située à MALUNAY prés de ROUEN.
Dans mon emploi précédent, chez SÉRIA Constructeur, j’ai eu l’occasion de travailler sur la conception et la réalisation de machines pour cette société qui mérite qu’on parle d’elle.
Voici un extrait d’un article de Christophe AYAD et D’ALLONNES David REVAULT.
« Entre profit et traitement des famines, l’entreprise a inventé un business modèle : le capitalisme humanitaire. « On fait de l’argent parce qu’une entreprise doit gagner de l’argent, dit Michel Lescanne. Le problème, c’est son utilisation. » Ses responsables assurent que 80 % des bénéfices de Nutriset, qui ne compte que deux actionnaires (le patron et son épouse) sont réinvestis dans la recherche-développement. « D’où l’importance de ne pas avoir un actionnariat financier qui demanderait une rentabilité pour ses investissements », poursuit Lescanne. Deux banques françaises, flairant le bon coup, ont récemment tenté d’investir dans le capital de Nutriset. Les intéressés ont décliné. »
Voici des idées pour la refondation du capitalisme…
Pour lire l’article dans sa totalité : http://survie.org/bpem/dossiers-thematiques/alimentation/revue-de-presse-309/article/noix-dodue-la-bonne-recette
Un grand merci, Benoît, pour cette information très importante ; je suis allé sur le site de Nutriset et invite très fortement les lecteurs de ce blog à leur faire à leur tour.
RépondreSupprimerCette PME est exemplaire dans sa mission contre la famine et aussi dans son management. Cependant elle a ses limites : comme le dit Monsieur Lescanne son fondateur "on ne veut pas avoir d'actionnariat financier", ce qui limite forcément son développement. Nutriset, entreprise exceptionnellement éthique, ne peut cependant pas être un modèle pour refonder le capitalisme qui a besoin d'argent pour financer des projets.