jeudi 4 juin 2009

Gouvernance d'entreprise ou imposture ?


Gouvernance d’entreprise ou imposture ?

La Gouvernance d’entreprise a un lien direct avec la RSE (Responsabilité Sociétale de l’Entreprise) qui découle elle-même de la philosophie du Développement Durable (la RSE a été a l’ordre du jour du sommet de la Terre à Johannesburg en 2002).
La Gouvernance d’entreprise est la prise en compte par la direction dans ses décisions de sa responsabilité sociétale et par là-même de ses devoirs vis à vis de toutes les parties prenantes de l’entreprise (cf. schéma).
Cette nouvelle forme de gestion serait plutôt sympa si elle n’était pas entachée d’imposture.
Pour mieux comprendre imaginons qu’à la finale de la dernière coupe du monde de rugby entre l’Angleterre et l’Afrique du Sud, au dernier moment, l’ arbitre ait un accident. Impossible de trouver un arbitre et pourtant il faut faire jouer cette finale ! Quelqu’un a une idée géniale : pas de problème : il y a des gens qui connaissent parfaitement les règles du jeu, ce sont les joueurs ! Prenons un joueur remplaçant, anglais ou africain, pour faire l’arbitre ! Cela sera-t-il possible ? Bien sûr que non ! Pourquoi ? Parce qu’il ne pourra pas être impartial ou alors il lui faudra faire preuve de beaucoup d’éthique !
C’est pourtant une anomalie que nous vivons couramment dans l’entreprise dont une partie prenante est à la fois juge et partie ; je veux parler des actionnaires auxquels la direction est totalement soumise et qui défendent avant tout leurs intérêts… Ne cherchons pas plus loin les causes des bonus faramineux, des licenciements et délocalisations abusifs….
Créons donc les conditions pour que la direction d’une entreprise reflète un juste équilibre entre le rapport des forces de toutes les parties prenantes.
L’élection du PDG par les salariés et les actionnaires n’est-elle pas une excellente réponse ? Un patron qui devrait rendre des comptes à ses salariés n’aurait-il pas du mal a justifier des rémunérations exorbitantes ou des prises de décisions uniquement dans l’intérêt des actionnaires… ?
Klaus Schwab, fondateur et président du forum de Davos, ne dit-il pas dans le Figaro du 13 novembre 08 la même chose à travers cette réflexion que lui inspire la crise actuelle « j’espère que l’adoption volontaire d’une philosophie des affaires basée sur le principe à long terme du stakeholder (partie prenante) plutôt que sur le principe unilatéral et orienté à court terme du shareholder (actionnaire) sera un des résultats positifs de cette crise » ?

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Le 4 avril 2009 à Londres se sont réunis les chefs d'état des pays les plus riches de la planète : le G20. L'ambition affichée était de refonder le capitalisme (cf. N. Sarkozy). En fait de refondation, nous avons eu droit à un ravalement. On connaissait le bluewashing, le greenwashing, maintenant nous connaissons le whitewashing.
Le G20 a montré du doigt les paradis fiscaux et a remis en question les bonus des patrons. Mais nous l'avons bien compris : rien de fondamental pour le capitalisme dont la pierre angulaire est la loi du plus fort.
Il y a donc urgence à faire émerger des idées concrètes pour refonder le capitalisme et donner de l'espoir à ceux qui se refusent politiquement parlant d'avoir à choisir entre une droite qui fait allégeance complète au capitalisme, une gauche en panne d'imagination et une ultragauche en pleine utopie.
Voilà tout l'objet de ce blog : exprimer des idées, réagir, commenter ...