Le vingtième anniversaire de la chute du mur de Berlin a été l’occasion d’avoir une réflexion toute particulière sur la liberté : la prise de conscience de son importance pour la dignité de l’homme, un droit essentiel pour chacun.
La liberté c’est notre droit à la libre expression, à pouvoir librement se déplacer, à pouvoir entreprendre, mais c’est aussi tout simplement le droit de vivre : d’avoir de quoi manger, d’avoir un toit, d’avoir accès aux soins quand on est malade.
Mais a-t-on vraiment pris en compte ce droit à vivre quand on sait
qu’en France 1 million de personnes n’ont pas de logement, 8 millions de personnes sont sous le seuil de la pauvreté ;
qu’aux Etats-Unis pays symbole de la liberté 46 millions de personnes n’ont pas accès aux soins faute d’argent
que dans le monde toutes les 6 secondes un enfant meurt de faim ?
Et si la liberté était aussi pour chacun un devoir d’apporter à l’autre la liberté de vivre décemment ?
En économie, la liberté se traduit par le libéralisme.
Mais sans cette notion de devoir, la liberté devient la loi de la jungle, la loi du plus fort où le gros mange le petit et où la publicité devient un outil de manipulation qui paradoxalement nous enlève la liberté de choisir en toute objectivité.
Substituons à cette loi de la jungle la loi de la solidarité qui, pour un chef d’entreprise, devient le devoir d’embaucher des handicapés, le devoir de respecter ses salariés, le devoir de ne pas discriminer, le devoir d’être au service…
Le mot liberté prendrait une toute autre dimension.
C’est ce qu’a compris Francisco Van der Hoff en créant le label Max Havelaar.
La refondation du capitalisme passera par notre capacité à ajouter d’autres règles à la loi du marché pour fixer un cours, des critères de solidarité qui resteront à fixer pour chaque activité ou type de transaction.
Cette démarche est urgente dans nos relations avec les Pays dits pauvres où nous sous payons les matières premières et contribuons à leur appauvrissement.
Et là, nous vivrons vraiment le mot liberté dans toute sa noblesse et dans toute son humanité.
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