mardi 23 novembre 2010

Les grands hommes : une espèce rare


Ce 02 novembre 2010, Barack Obama a reçu une « raclée » magistrale lors des élections de mi-mandat renouvelant les représentants du Congrès et du Sénat américains. Il a perdu la majorité au Congrès (190 démocrates pour 242 républicains) et n’a plus qu’une courte majorité au Sénat (52 démocrates pour 47 républicains) ce qui l’oblige à tendre la main aux républicains et à mettre « en veille » ses ambitions pour changer l’Amérique. On ne peut que déplorer cet état de chose hors mis les lecteurs du Figaro qui selon un sondage publié le 05 novembre 2010 sont à 50% satisfaits des résultats des élections américaines.

Pour l’Amérique et pour le monde, Barack Obama était un réel espoir pour une Amérique plus sociale et un monde en paix. A priori, ses électeurs ne l’ont pas compris ; il est vrai que la conjoncture est loin d’être favorable avec une croissance en berne et une hausse du chômage…Et puis, les mesures déjà prises sont loin de faire l’unanimité : interdiction pour les banques de spéculer pour leur compte, décision de ne pas reconduire les avantages fiscaux mise en place par Georges W. Bush pour les individus gagnant plus de 200 000 dollars par an et enfin extension de l’assurance santé à trente deux millions de personnes (ce qui va augmenter les tarifs de cotisation des personnes déjà assurées).

Alors, qu’aurait du faire Barack Obama pour inverser la tendance ? Tout simplement faire comprendre qu’il avait été élu sur un programme et que pour l’appliquer il avait besoin de disposer d’une majorité au Congrès et au Sénat et que si le peuple américain ne lui donnait pas ces moyens il devait en tirer les conclusions et se retirer. C’est ce qu’aurait fait et qu’a fait De Gaulle lorsqu’il a donné sa démission après le vote négatif du référendum de 1969 sur la participation. Certains pensent que c’est du chantage : pas du tout ! C’est la différence entre celui pour qui le pouvoir est une finalité et celui pour qui le pouvoir est un moyen, c’est la marque d’un grand homme.

Dans cette logique Barack Obama aurait du démissionner. Quelle leçon d’humilité, d’honnêteté et de devoir il aurait donnée aux Américains et au monde entier ! Il faudra des hommes de cette trempe pour refonder le capitalisme ! Avons-nous aujourd’hui cet « oiseau rare » ? Rien de moins sûr !





2 commentaires:

  1. Les américains ont élu Barack Obama, l’inertie des administrations ne permet pas les changements radicaux espérés par les électeurs, et la déception est à la hauteur des espoirs que Barack Obama a suscités.
    Malheureusement cette déception découle de l’impatience et l’impatience ne découle pas que des souffrances qui rongent les résidants des grandes nations, mais surtout de la désorientation. Il n’existe plus de vision à long terme pour nos nations, pour les grands groupes industriels, pour les PME, pour les ménages.
    Ou est le bon chemin ?
    Ou allons-nous ?

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  2. "Un vrai leader n'a pas besoin de conduire. Il suffit qu'il montre le chemin." Henry Miller.

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Bienvenue !

Le 4 avril 2009 à Londres se sont réunis les chefs d'état des pays les plus riches de la planète : le G20. L'ambition affichée était de refonder le capitalisme (cf. N. Sarkozy). En fait de refondation, nous avons eu droit à un ravalement. On connaissait le bluewashing, le greenwashing, maintenant nous connaissons le whitewashing.
Le G20 a montré du doigt les paradis fiscaux et a remis en question les bonus des patrons. Mais nous l'avons bien compris : rien de fondamental pour le capitalisme dont la pierre angulaire est la loi du plus fort.
Il y a donc urgence à faire émerger des idées concrètes pour refonder le capitalisme et donner de l'espoir à ceux qui se refusent politiquement parlant d'avoir à choisir entre une droite qui fait allégeance complète au capitalisme, une gauche en panne d'imagination et une ultragauche en pleine utopie.
Voilà tout l'objet de ce blog : exprimer des idées, réagir, commenter ...