samedi 16 juillet 2011

Une contrevérité bien entretenue


Dans tous les livres traitant du Développement Durable (DD) les trois piliers représentés sont les personnes, la planète et l’économie ou le profit. Ce dernier pilier est inexact : ce n’est pas l’économie ou le profit mais le progrès. Le progrès dans tous les domaines qui nous permet de répondre aux enjeux du DD dont Madame Brundtland (alors 1er ministre de Norvège) a donné en 1987 une excellente définition « le développement durable est un développement qui répond aux attentes des générations présentes sans compromettre la réponse aux besoins des générations futures ». C’est grâce au progrès et aux chercheurs qu’avec de nouveaux médicaments la médecine va éradiquer les maladies. C’est grâce aux progrès de la technologie que les ingénieurs vont trouver des énergies renouvelables non polluantes. C’est grâce aux progrès de l’agriculture qu’on trouvera des réponses pour nourrir les 9 milliards d’habitants que nous serons en 2050. Dernièrement, la Société Rhodia a reçu le prix Pierre Potier en trouvant un additif qui élimine la totalité des particules émises par les moteurs diesels.
Alors, pourquoi cette contrevérité savamment entretenue ? Parce que, en mettant l’économie ou le profit en troisième pilier, implicitement on justifie le libéralisme, le profit, la productivité, pour faire passer d’une façon insidieuse le message du capitalisme. Il est vrai qu’on ne peut parler de DD sans parler d’économie mais l’économie n’est pas un de ces trois piliers, elle les englobe ; elle doit prendre en compte le respect des hommes, le respect de la planète et le progrès (ce souci permanent, grâce au génie humain, des nouvelles technologies).

La productivité pour la productivité ne mène à rien. La croissance pour la croissance ne mène à rien. Le profit pour le profit ne mène à rien. La refondation du capitalisme doit prendre en compte cette nouvelle donne.







2 commentaires:

  1. Il faudrait lire le livre de Yannick Rumpala, Développement durable ou le gouvernement du changement total, car le point de vue est différent et il offre un autre regard sur les implications et les ambiguïtés du développement durable.

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Bienvenue !

Le 4 avril 2009 à Londres se sont réunis les chefs d'état des pays les plus riches de la planète : le G20. L'ambition affichée était de refonder le capitalisme (cf. N. Sarkozy). En fait de refondation, nous avons eu droit à un ravalement. On connaissait le bluewashing, le greenwashing, maintenant nous connaissons le whitewashing.
Le G20 a montré du doigt les paradis fiscaux et a remis en question les bonus des patrons. Mais nous l'avons bien compris : rien de fondamental pour le capitalisme dont la pierre angulaire est la loi du plus fort.
Il y a donc urgence à faire émerger des idées concrètes pour refonder le capitalisme et donner de l'espoir à ceux qui se refusent politiquement parlant d'avoir à choisir entre une droite qui fait allégeance complète au capitalisme, une gauche en panne d'imagination et une ultragauche en pleine utopie.
Voilà tout l'objet de ce blog : exprimer des idées, réagir, commenter ...