A l’assemblée générale du Groupe Carrefour le mardi 21 juin 2011, les actionnaires avaient à se prononcer sur le projet de scission de DIA (3ème opérateur mondial du hard discount : 6252 magasins principalement en Espagne et en France sous les marques DIA et ED et 52375 salariés) et de 25% de la partie immobilière de Carrefour (Carrefour Property).
A l’origine de cette proposition, les deux principaux actionnaires de Carrefour : le fonds « Colony Capital » et l’homme d’affaire Bernard Arnault qui possèdent à eux deux 20% des droits de vote. Proposition dont les motivations sont avant tout financières.
Après un débat houleux, 77% des actionnaires ont approuvé malgré une opposition vigoureuse : 21,5% ont voté contre.
Cette assemblée a été d’autant plus houleuse que les salariés s’étaient invités et c’est grâce à la présence d’un service d’ordre musclé que cette réunion a pu se tenir. Les syndicats protestent contre le démantèlement de Carrefour et la dérive financière de la politique du Groupe.
Que les actionnaires soient invités à se prononcer : rien de plus logique ! Mais pourquoi n’en est-il pas de même pour les salariés ? Ils sont à même d’avoir un avis aussi pertinent que les actionnaires sur le bien fondé de cette décision, pour peu qu’on se donne la peine de leur expliquer et que l’on n’ait pas peur du débat…Ce sont quand-même eux qui font la richesse de Carrefour ! C’est tout l’enjeu de la démocratie dans l’entreprise : mettre à égalité de droits et de devoirs ses deux partenaires principaux.
Il ne peut pas y avoir deux poids, deux mesures !
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