Anne LAUVERGEON depuis dix ans à la tête d’Areva – leader mondial des métiers de l’énergie, entre autres, fleuron de l’industrie nucléaire – a appris le jeudi 16 juin 2011 par le premier ministre qu’elle ne serait pas reconduite dans ses fonctions. C’est bien mal récompenser celle qui a fait d’Areva le numéro 1 mondial des réacteurs nucléaires et depuis la catastrophe de Fukushima s’est dépensée sans compter pour rassurer sur la sûreté des centrales nucléaires françaises. Mais certainement y a-t-il dans son bilan des zones d’ombres qui expliquent ce limogeage… Ce n’est pas l’objet de ce billet.
Mon interrogation porte sur le fait qu’une telle décision puisse se prendre sans demander l’avis des cinquante mille collaborateurs d’Areva qui sont pourtant les premiers concernés ! Aurait-il été impossible d’organiser un référendum pour valider cette décision ? Cela aurait obligé les dirigeants et les actionnaires – parmi lesquels l’Etat – à expliquer le pourquoi et le comment de cette décision et les enjeux d’Areva ; cela aurait invité les salariés à s’intéresser à ces enjeux et à l’avenir d’Areva. Tout le monde aurait été gagnant. Mais peut-être pense-t-on en haut lieu que ces hommes et ces femmes ne sont pas assez compétents pour comprendre les enjeux d’Areva ? Ce sont pourtant les mêmes qui sont assez compétents pour fabriquer les centrales nucléaires !
Comme quoi il est difficile de se défaire de ses a priori !
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