Comme chaque année, la journée de solidarité du lundi de Pentecôte lancée en 2004 par Jean-Pierre RAFFARIN fait débat. A juste titre d’ailleurs parce que cette réforme est particulièrement inadaptée et injuste.
Déjà, le choix de la date est loin d’être judicieux !
A l’occasion de ce grand week-end, des évènements sportifs, religieux, festifs… sont organisés par des communes ou des associations (pour être lyonnais, je peux vous dire que le tournoi de boules de la Pentecôte est mondialement connu et fréquenté de tous les boulistes et fait partie des moments importants de la vie lyonnaise). Supprimer ces manifestations peut être un grand préjudice pour des associations et – plus grave encore – priver beaucoup de gens de vivre une tradition très locale.
Cette mesure est particulièrement injuste parce qu’elle ne touche que les salariés du privé, les fonctionnaires étant exemptés de cet effort national. On peut d’ailleurs se demander au nom de quoi si ce n’est d’acheter la paix sociale… Plus injuste encore les professions libérales et les commerçants et artisans ne sont pas du tout touchés par cette mesure et le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils ne sont peut-être pas les catégories les plus défavorisées. Pourtant le problème de la vieillesse, du handicap, de la dépendance est réel et deviendra de plus en plus préoccupant compte tenu de l’allongement de la durée de vie.
Alors, quelle solution choisir ? Elle est relativement facile et relève du bon sens. A nos parents nous devons tout : la vie, l’éducation… en un mot, ce que nous sommes ; mais aussi, dans la majorité des cas, par l’héritage ils nous apportent des biens matériels. Ce constat fait, serait-il aberrant de dire que sur cette part d’héritage, à notre tour nous contribuions à ce que la vieillesse de nos parents puisse être plus confortable ? Ne serait-il pas un juste retour des choses qu’un pourcentage soit prélevé sur la part de succession ? Or, c’est loin d’être le cas puisque depuis le 1er janvier 2009 un abattement de 156 359 € exonéré de droits de succession est pratiqué sur la part de chaque enfant. Il y a là une source importante de financement pour toute la gestion des personnes âgées et handicapées qui ferait appel à tous sans distinction de catégories à commencer par les plus privilégiés.
Sur la forme, cette mesure ne participerait pas directement à la refondation du capitalisme. Mais sur le fond, elle aurait le souci de mettre en place un mécanisme de responsabilité et de solidarité qui sont justement l’ultime but de la refondation du capitalisme.
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