mardi 16 août 2011

La crise financière




En cet été 2O11, pendant cette période de vacances où la préoccupation principale est la météo...le monde vit une de ses plus graves crises financières. Cela a commencé en septembre 2008 par les fameux «subprime» dont l'élément majeur a été la faillite de la Banque Lehman Brothers. Cette crise a eu rapidement des répercussions en Europe ; d'abord en Irlande, puis en Grèce, ensuite en Italie... On parle aussi du Portugal et de l'Espagne. L'Amérique est atteinte également. Pour la première fois de son histoire, la première agence de notation financière Standard & Poor's a dégradé l'économie américaine de la note AAA à AA+.

La raison profonde de ces crises est le manque de confiance dû au surendettement massif des pays occidentaux qui empêche les banques de leur prêter de l'argent ; un petit peu comme un épicier qui ne ferait plus crédit à sa ménagère apprenant qu'elle a perdu son emploi et ne pourra pas le rembourser. L'emploi, en l'occurrence, c'est la croissance. Le système capitaliste est pris à son propre piège de la surconsommation. En un mot, on vit au-dessus de ses moyens.

Chacun y va de son analyse pour expliquer cette crise et l'on voit fleurir un jargon financier inaccessible à la plupart d'entre nous.
Et si au-delà de toutes ces explications très complexes le problème était plus simple ? Et si cette crise était tout simplement due à la mauvaise répartition des richesses qui ne cesse de s'accroître ? Les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres... Pour des raisons politiques et électorales – et dans le meilleur des cas, par conviction sociale ou humanitaire - on distribue aux moins favorisés sous forme de subventions et aides en tous genres de l'argent que l'on n'a pas et pour les mêmes raisons politiques et électorales on se garde bien de demander aux plus privilégiés de donner plus. Que peut espérer un candidat à la présidentielle – qu'il soit de droite ou de gauche – s'il n'a pas l'appui des lobbies financiers ? Prendre aux riches, donner aux pauvres, c'est ce qu'a voulu faire Obama mais il en a été empêché par les Républicains. C'est tout à fait représentatif du monde dans lequel nous vivons.

Pour terminer ce billet je citerai un propos de Warren Buffett – le célèbre milliardaire américain - «nos dirigeants ont appelé à un sacrifice partagé mais quand ils ont fait cette demande, ils m'ont épargné. J'ai vérifié auprès de mes amis mégariches pour savoir à quels sacrifices ils s'attendaient. Eux non plus n'avaient pas été touchés(...) Pendant que les pauvres et les classes moyennes combattent pour nous en Afghanistan et pendant que de nombreux américains luttent pour joindre les deux bouts, nous, les mégariches continuons à bénéficier d'exemptions fiscales extraordinaires.» (cf. Le Figaro économie du 16.08.2011).

La refondation du capitalisme passera par la «mise sous tutelle» des puissances financières mais surtout par une équitable répartition des richesses.


1 commentaire:

  1. Les états se creusent les méninges pour réduire les déficits en faisant des économies, des coupes budgétaires ou en supprimant des niches fiscales. C’est un levier, est-ce le meilleur ? Est-ce qu’il ne faudrait pas trouver de nouvelles entrées d’argent ?
    Le travail, actuellement, est plus taxé que les transactions boursières, malgré le revenu qu’elles peuvent constituer. Ne serait il pas temps de réfléchir a comment mettre en place une taxe sur ces transactions ? Ça limitera, peut être, la spéculation à court terme, qui est a l’origine de la destruction d’un grand nombre d’emploi.
    C’est peut être le moment de faire d’une pierre deux coups…

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Bienvenue !

Le 4 avril 2009 à Londres se sont réunis les chefs d'état des pays les plus riches de la planète : le G20. L'ambition affichée était de refonder le capitalisme (cf. N. Sarkozy). En fait de refondation, nous avons eu droit à un ravalement. On connaissait le bluewashing, le greenwashing, maintenant nous connaissons le whitewashing.
Le G20 a montré du doigt les paradis fiscaux et a remis en question les bonus des patrons. Mais nous l'avons bien compris : rien de fondamental pour le capitalisme dont la pierre angulaire est la loi du plus fort.
Il y a donc urgence à faire émerger des idées concrètes pour refonder le capitalisme et donner de l'espoir à ceux qui se refusent politiquement parlant d'avoir à choisir entre une droite qui fait allégeance complète au capitalisme, une gauche en panne d'imagination et une ultragauche en pleine utopie.
Voilà tout l'objet de ce blog : exprimer des idées, réagir, commenter ...