lundi 10 octobre 2011

Evaluation des comportements ou des compétences ?


Après Hewlett Packard, la Snecma et bien d’autres… c’est au tour d’Airbus d’être condamné pour l’évaluation des salariés suite à une plainte de la CGT. Le 21 septembre 2011, la Cour d’appel de Toulouse a jugé « illicite » la procédure « P & D » pour performance et développement sous prétexte que cette évaluation se fonde sur certains critères comportementaux non conformes aux exigences légales.

De plus en plus, les entreprises, au-delà des compétences et des critères techniques, veulent aussi évaluer l’engagement de leurs salariés et leur adhésion aux valeurs de l’entreprise. Pour résumer – comme le dit Jocelyne Chabert, membre CGT du CHSCT de GEMS – « l’entreprise ne veut pas des salariés mais des supporters, des fans qui sont prêts à adhérer totalement aux valeurs de l’entreprise ». cf. Novethic du 30.09.11 

Dans cette logique, une personne qui fait bien son travail peut être sanctionnée si elle n’a pas l’enthousiasme et l’adhésion aux valeurs de l’entreprise. Cette dérive frise la discrimination, en particulier  en termes de promotion ou d’augmentation, et elle est incompatible avec le respect de la personnalité et de la différence. Ce n’est pas parce qu’un salarié adhère à un syndicat ou a un tempérament plutôt « grincheux » et peu enthousiaste qu’il ne fait pas bien son travail ! Il n’a pas à être pénalisé pour son tempérament.

On comprend très bien que les entreprises aient le souci que leurs employés adhérent aux valeurs et au projet de l’entreprise ; et si ce n’est pas le cas, la faute n’en revient pas aux salariés mais à l’entreprise qui n’a pas su faire passer son message.

 

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Le 4 avril 2009 à Londres se sont réunis les chefs d'état des pays les plus riches de la planète : le G20. L'ambition affichée était de refonder le capitalisme (cf. N. Sarkozy). En fait de refondation, nous avons eu droit à un ravalement. On connaissait le bluewashing, le greenwashing, maintenant nous connaissons le whitewashing.
Le G20 a montré du doigt les paradis fiscaux et a remis en question les bonus des patrons. Mais nous l'avons bien compris : rien de fondamental pour le capitalisme dont la pierre angulaire est la loi du plus fort.
Il y a donc urgence à faire émerger des idées concrètes pour refonder le capitalisme et donner de l'espoir à ceux qui se refusent politiquement parlant d'avoir à choisir entre une droite qui fait allégeance complète au capitalisme, une gauche en panne d'imagination et une ultragauche en pleine utopie.
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