Après Hewlett Packard, la Snecma et bien d’autres… c’est au tour d’Airbus d’être condamné pour l’évaluation des salariés suite à une plainte de la CGT. Le 21 septembre 2011, la Cour d’appel de Toulouse a jugé « illicite » la procédure « P & D » pour performance et développement sous prétexte que cette évaluation se fonde sur certains critères comportementaux non conformes aux exigences légales.
De plus en plus, les entreprises, au-delà des compétences et des critères techniques, veulent aussi évaluer l’engagement de leurs salariés et leur adhésion aux valeurs de l’entreprise. Pour résumer – comme le dit Jocelyne Chabert, membre CGT du CHSCT de GEMS – « l’entreprise ne veut pas des salariés mais des supporters, des fans qui sont prêts à adhérer totalement aux valeurs de l’entreprise ». cf. Novethic du 30.09.11
Dans cette logique, une personne qui fait bien son travail peut être sanctionnée si elle n’a pas l’enthousiasme et l’adhésion aux valeurs de l’entreprise. Cette dérive frise la discrimination, en particulier en termes de promotion ou d’augmentation, et elle est incompatible avec le respect de la personnalité et de la différence. Ce n’est pas parce qu’un salarié adhère à un syndicat ou a un tempérament plutôt « grincheux » et peu enthousiaste qu’il ne fait pas bien son travail ! Il n’a pas à être pénalisé pour son tempérament.
On comprend très bien que les entreprises aient le souci que leurs employés adhérent aux valeurs et au projet de l’entreprise ; et si ce n’est pas le cas, la faute n’en revient pas aux salariés mais à l’entreprise qui n’a pas su faire passer son message.
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