mardi 20 décembre 2011

La notation des professeurs


Petite révolution dans le monde de l’éducation.
Luc Chatel, ministre de l’Education nationale, souhaite qu’à partir de la rentrée 2012 les professeurs soient notés mais uniquement par leur hiérarchie directe et non plus comme c’est le cas aujourd’hui en partie par l’inspecteur spécialisé dans chaque discipline et en partie par les chefs d’établissements.
Ce changement a provoqué un tollé chez le enseignants d’autant plus quand on sait que, de cette notation, dépendent les salaires.
Les arguments des enseignants sont tout à fait recevables. Ils estiment que, pédagogiquement parlant, il est difficile d’évaluer un enseignant si l’on ne connaît pas parfaitement la matière qu’il enseigne.
Mais à ceci on pourrait rajouter que d’autres éléments que les pédagogiques peuvent entrer en compte dans la note d’un enseignant : par exemple la ponctualité, la participation plus ou moins active à la vie de l’établissement, l’intérêt pour la matière enseignée, son degré d’investissement dans les cours, le taux de réussite de ses élèves, etc. etc.
Mais, réflexion faite, pourquoi les élèves n’auraient-ils pas eux aussi à donner leur avis ? D’autant plus qu’ils sont les premiers concernés par la compétence de l’enseignant … On pourrait imaginer que chaque élève puisse donner son avis sur l’écoute du professeur, sa pédagogie, son élocution, sa passion pour le thème, la clarté de sa présentation … Mais faut-il encore avoir un regard positif sur les élèves qui, malgré les apparences, ne sont pas que des gamins pensant à « faire des blagues » et en faire le moins possible… Il y a chez chacun d’entre eux un potentiel de maturité et de sérieux qui ne demande qu’à se développer.  De plus, cela obligerait les élèves à se poser des questions sur le rôle et la qualité d’un professeur et aurait l’avantage de favoriser un lien « affectif » entre les deux,  ce qui ne peut être que bénéfique pour le bon développement de l’élève.
Et ce serait une bonne façon pour que les professeurs se remettent eux-même en question…
Au final, on pourrait imaginer que la note soit donnée pour 40% par l’inspecteur, 40% par le chef d’établissement et 20% par les élèves.
Encore une fois on mesure - que ce soit pour un professeur, un cadre, un patron… - combien il est difficile de se faire remettre en question par des personnes qui nous semblent « inférieures ».
Il y a un domaine ou l’importance de cette remise en question a été comprise : c’est la relation avec le client. Les questionnaires pour la satisfaction du client sont devenus courants et sur le plan marketing, on s’est aperçu que c’était devenu bénéfique pour le client et pour le fournisseur. Alors, pourquoi ce qui est bénéfique pour un client et son fournisseur ne le serait-il pas pour l’élève et son professeur ou pour un salarié et son patron ?

 

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Le 4 avril 2009 à Londres se sont réunis les chefs d'état des pays les plus riches de la planète : le G20. L'ambition affichée était de refonder le capitalisme (cf. N. Sarkozy). En fait de refondation, nous avons eu droit à un ravalement. On connaissait le bluewashing, le greenwashing, maintenant nous connaissons le whitewashing.
Le G20 a montré du doigt les paradis fiscaux et a remis en question les bonus des patrons. Mais nous l'avons bien compris : rien de fondamental pour le capitalisme dont la pierre angulaire est la loi du plus fort.
Il y a donc urgence à faire émerger des idées concrètes pour refonder le capitalisme et donner de l'espoir à ceux qui se refusent politiquement parlant d'avoir à choisir entre une droite qui fait allégeance complète au capitalisme, une gauche en panne d'imagination et une ultragauche en pleine utopie.
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