mardi 20 mars 2012

La sagesse suisse

Ce dimanche 11 mars un évènement important s’est passé en Suisse mais qui n’a presque pas été repris par les médias français. Les Suisses, à 67%, ont voté contre un allongement des vacances de 2 semaines. Résultat déconcertant pour des français ! Que comprendre de cet événement ?

Premièrement, les Suisses ont vite saisi que ce qui leur était proposé ils allaient le payer soit par des cadences supérieures, soit par un allongement de la durée du travail ou, pire encore, au détriment de la compétitivité de leur entreprise, ce qui risquait  d’être un facteur de chômage.

Deuxièmement, les Suisses sont instruits de la logique économique et savent faire la part des choses.

Troisièmement, le citoyen suisse est considéré, comme un citoyen mature, responsable, qui a la possibilité de prendre des décisions en toute connaissance de cause.

Quatrièmement, les syndicats qui militaient pour ces deux semaines de congés supplémentaires ont été sévèrement désavoués et n’ont pas été représentatifs des attentes des salariés.

Le témoignage de Corinne, dans « Aujourd’hui en France » du 12 mars illustre tout à fait le résultat de cette votation sur les deux semaines de congé supplémentaires. « Corinne s’amuse des résultats du vote. Les Suisses ne veulent pas avoir 6 semaines de congé au lieu de 4 ? Rien d’étonnant pour cette frontalière qui travaille dans une agence de voyage à Genève. ‘Il n’y a pas eu de débat avec mes collègues, raconte-t-elle. Beaucoup de Suisses avaient peur de le payer d’une manière ou d’une autre. Et cela aurait été trop lourd pour eux’. Avec 42,5h de travail hebdomadaire, les Helvètes ont des semaines bien chargées. Du coup ‘beaucoup se sont dit que, si l’on donnait une ou deux semaines de vacances de plus, ils devraient sûrement faire plus d’heures’ argumente-t-elle. Et puis, ‘il y a aussi la compétitivité : capitale pour les Suisses. Si on leur octroie plus de congés, l’entreprise sera-t-elle encore viable ?’. Corinne avoue qu’elle se serait posé les mêmes questions si elle avait pu voter ».

Une fois de plus, la démonstration a été encore faite que si l’on considère l’homme comme un citoyen responsable, si l’on a le souci de l’informer, de faire preuve d’un minimum de pédagogie et d’un maximum de respect et d’humilité, si on lui fait confiance, les murs et les obstacles à la bonne entente entre les hommes et à la paix peuvent être facilement supprimés. Et ce qui est valable pour la Suisse l’est aussi pour la France en général et pour les entreprises en particulier. Mais pour cela, il faut mettre fin à la lutte des classes – qui subsiste toujours chez nous, qu’on le veuille ou non - dans laquelle chacun campe sur ses positions, est tour à tour agressé ou agresseur. Pas plus que les Suisses les Français ne veulent détruire leur entreprise, ou « bouffer » du patron. Comme les Suisses, ils sont capables de comprendre la logique économique mais ils ont besoin d’être considérés et reconnus ; c’est par la démocratie dans l’entreprise que nous arriverons à plus de dignité pour chacun.

2 commentaires:

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Bienvenue !

Le 4 avril 2009 à Londres se sont réunis les chefs d'état des pays les plus riches de la planète : le G20. L'ambition affichée était de refonder le capitalisme (cf. N. Sarkozy). En fait de refondation, nous avons eu droit à un ravalement. On connaissait le bluewashing, le greenwashing, maintenant nous connaissons le whitewashing.
Le G20 a montré du doigt les paradis fiscaux et a remis en question les bonus des patrons. Mais nous l'avons bien compris : rien de fondamental pour le capitalisme dont la pierre angulaire est la loi du plus fort.
Il y a donc urgence à faire émerger des idées concrètes pour refonder le capitalisme et donner de l'espoir à ceux qui se refusent politiquement parlant d'avoir à choisir entre une droite qui fait allégeance complète au capitalisme, une gauche en panne d'imagination et une ultragauche en pleine utopie.
Voilà tout l'objet de ce blog : exprimer des idées, réagir, commenter ...