Qui ne saluerait pas la prouesse des ingénieurs et autres techniciens qui ont fait que le 20 juillet 1969 à 22h56 Neil Amstrong a été le premier homme à marcher sur le Lune et qu’on envisage pour bientôt un voyage sur Mars ? Mais on est en droit de se demander si l’homme ne s’égare pas dans ses priorités.
Le programme Apollo a coûté 150 milliards de dollars actuels et les nouveaux programmes sur la Lune et Mars ont atteint des chiffres astronomiques (c’est le cas de le dire !).
Pendant ce temps, toutes les quatre secondes un enfant meurt de faim, un milliard de personnes sont sous-alimentées, deux milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable, etc.
On nous dit que ces technologies de l’espace font avancer la science ; certainement ; mais a-t-on besoin d’aller sur la Lune ou sur Mars pour faire avancer la science ? Les challenges civils ne sont-ils pas suffisamment importants dans la Santé, le Communication, le Bâtiment, etc. ?
On nous dit aussi que c’est un objet de fierté pour la jeunesse d’un pays ; c’est certainement vrai ; et si la véritable fierté d’une nation était d’éradiquer la pauvreté, la famine, la maladie, le challenge n’en serait-il pas plus noble ?
Ce billet a-t-il vraiment sa place dans un blog qui traite de la refondation du capitalisme ? A bien y réfléchir, oui ! Au sens où le dérapage est le même en économie qu’en politique ; les valeurs références sont la compétition, la conquête, la domination, le monopole valeurs mises en exergue et source de tous maux. Ne sommes-nous pas en train de refaire la tour de Babel ? Mais pour rester sur une note optimiste et d’actualité, je citerai Trinh Xuan Thuan, astrophysicien américain, dans son livre « Origines : la nostalgie des commencements » aux éditions Fayard : « la science n’engendre pas la sagesse ; elle ne nous aide pas non plus à prendre des décisions morales et éthiques, mais elle peut être source d’inspiration. La grande fresque cosmique des origines devrait nous aider à développer le sentiment de notre interdépendance avec tous les êtres, de notre compassion avec les autres et de notre responsabilité universelle envers notre planète »
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