mercredi 12 août 2009

Les vacances : un temps privilégié pour la gratuité



Gratuité, mot incongru dans l'entreprise où tout étant compté et calculé en retour sur investissement, il n'a surtout pas sa place. Pourtant, quel mot magnifique que celui de gratuité lié à notre capacité à faire le bien sans rien attendre en retour sinon le plaisir d'avoir posé un acte généreux pour l'homme, la société, l'environnement !

La gratuité, c'est l'huile qui permet aux rouages de la société et de l'entreprise de mieux fonctionner que ce soit à titre collectif (les Restos du coeur, Emmaüs, les ONG...) ou à titre individuel (en ces temps de sècheresse, je pense aux pompiers volontaires, mais en ce temps de vacances je pense aussi à tous ces animateurs de clubs qui s'investissent pour mieux nous divertir, nous faire découvrir la nature, les richesses culturelles de leur région... Si le Puy du Fou existe c'est grâce à plus de mille bénévoles...)

Et si nous profitions de nos vacances pour exercer notre gratuité ?

Bien sûr, les vacances c'est avant tout un moyen nécessaire de reprendre des forces, de se déconnecter du travail quotidien, une bouffée d'oxygène indispensable même pour les plus forts !

Mais les vacances sont aussi un moment propice à la réflexion, à la méditation, aux questions existentielles : pourquoi la vie ? Qu'est-ce que le bonheur ? Etc.

Les vacances, c'est également un moment de gratuité parce que un temps disponible pour apporter à sa famille, à ses amis, un témoignage d'affection, de solidarité, que le tourbillon du quotidien ne nous laisse pas toujours le temps de donner et qui nous apporte bonheur, épanouissement...

Les entreprises commencent à comprendre l'importance de la gratuité. Elles favorisent de plus en plus l'engagement de leurs salariés dans des actions de solidarité ; initiative plutôt bien vue en interne et qui améliore autant le climat social que les compétences des individus.

L'Oréal, IBM et bien d'autres pratiquent le congé solidaire en invitant leurs salariés à prendre des congés dans des pays pauvres pour s'investir par exemple dans la construction d'un puits, d'une école... (www.planète-urgence.com)

Ce devoir de gratuité est commun à tous : patrons, professions libérales, artisans, commerçants, salariés...

N'oublions pas qu'à la fin de notre vie, l'important ne sera pas ce que nous aurons gagné mais ce que nous aurons donné.

Et si la gratuité était un élément de réponse essentiel pour un monde plus juste, pour refonder le capitalisme ?



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Bienvenue !

Le 4 avril 2009 à Londres se sont réunis les chefs d'état des pays les plus riches de la planète : le G20. L'ambition affichée était de refonder le capitalisme (cf. N. Sarkozy). En fait de refondation, nous avons eu droit à un ravalement. On connaissait le bluewashing, le greenwashing, maintenant nous connaissons le whitewashing.
Le G20 a montré du doigt les paradis fiscaux et a remis en question les bonus des patrons. Mais nous l'avons bien compris : rien de fondamental pour le capitalisme dont la pierre angulaire est la loi du plus fort.
Il y a donc urgence à faire émerger des idées concrètes pour refonder le capitalisme et donner de l'espoir à ceux qui se refusent politiquement parlant d'avoir à choisir entre une droite qui fait allégeance complète au capitalisme, une gauche en panne d'imagination et une ultragauche en pleine utopie.
Voilà tout l'objet de ce blog : exprimer des idées, réagir, commenter ...