On attendait beaucoup de ce sommet qui pour la première fois réunissait 120 chefs d’Etat et de gouvernement pour le plus grand rendez-vous climatique jamais organisé.
Le premier enjeu était de limiter la hausse de la température de la planète à 1,5° C ou 2° C maximum par rapport à 1990, ce qui correspond à réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) de 85% d’ici 2050 par rapport à 1990 pour atteindre l’objectif de 1,5° C et une diminution de seulement 50% pour ne pas dépasser 2° C.
L’autre enjeu était de financer les pays pauvres pour qu’ils puissent eux aussi avoir accès à des énergies propres.
Les discussions furent âpres et finalement ce sommet s’est soldé par une déclaration
politique à minima dans laquelle chaque pays s’est engagé à faire de son mieux mais sans avancer de chiffres.
Pourquoi ce relatif échec ?
Deux principales raisons : le refus de la Chine d’accepter des contrôles et la peur des Etats-Unis que cet engagement les pénalise économiquement et amplifie leur chômage. Il aurait pourtant été certainement possible de trouver un accord, il fallait tout simplement partir de deux constats.
Premier constat :
Les entreprises ne polluent pas pour le plaisir de polluer ; elles polluent parce qu’elles répondent aux besoins de leurs clients : besoin de se déplacer, besoin de se nourrir, besoin de se soigner, besoin de se chauffer, etc. C’est donc sur l’homme en tant qu’individu qu’il faut agir pour réduire les émissions de GES. Mais comme celui-ci est difficilement réceptif à des contraintes éthiques et encore moins à des sanctions financières, ce sont donc les entreprises et les collectivités qui deviennent les interlocuteurs et les acteurs pour limiter les émissions de GES.
Deuxième constat.
Les entreprises ayant de moins en moins de frontières elles peuvent facilement échapper aux contraintes fiscales et écologiques d’un pays en délocalisant ou en créant des sociétés offshores dans des pays où les impositions fiscales sont plus avantageuses et les contraintes écologiques plus souples ou inexistantes. Qui ne connaît le scandale de la manipulation des prix de transfert que les multinationales utilisent pour payer moins d’impôts ? Mais pour les entreprises qui n’opèrent que sur leur sol national, un engagement gouvernemental trop important par rapport à d’autres Etats peut les pénaliser économiquement.
Quelles leçons tirer de ces deux constats ?
Première leçon : c’est sur les entreprises qu’il faut mettre la pression écologique et non sur les Etats.
Deuxième leçon : Il faut dépasser la notion d’Etat et réfléchir plus globalement en ne raisonnant plus sur une planète à 198 pays mais sur une « planète village mondial ». Imposons à toutes les entreprises, quelle que soit leur nationalité ou leur situation géographique, la même réduction de GES. Imposons à toutes les entreprises un impôt mondial pour financer les pays pauvres afin qu’ils puissent investir dans les énergies propres. Le rôle des Etats sera de veiller à la bonne application de ces contraintes et d’encaisser cet impôt mondial. Dépassons nos égoïsmes nationaux et il nous sera alors possible de trouver les réponses pour que la génération d’aujourd’hui permette aux générations futures de vivre sur une planète capable à répondre à leurs besoins.
Le premier enjeu était de limiter la hausse de la température de la planète à 1,5° C ou 2° C maximum par rapport à 1990, ce qui correspond à réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) de 85% d’ici 2050 par rapport à 1990 pour atteindre l’objectif de 1,5° C et une diminution de seulement 50% pour ne pas dépasser 2° C.
L’autre enjeu était de financer les pays pauvres pour qu’ils puissent eux aussi avoir accès à des énergies propres.
Les discussions furent âpres et finalement ce sommet s’est soldé par une déclaration
politique à minima dans laquelle chaque pays s’est engagé à faire de son mieux mais sans avancer de chiffres.
Pourquoi ce relatif échec ?
Deux principales raisons : le refus de la Chine d’accepter des contrôles et la peur des Etats-Unis que cet engagement les pénalise économiquement et amplifie leur chômage. Il aurait pourtant été certainement possible de trouver un accord, il fallait tout simplement partir de deux constats.
Premier constat :
Les entreprises ne polluent pas pour le plaisir de polluer ; elles polluent parce qu’elles répondent aux besoins de leurs clients : besoin de se déplacer, besoin de se nourrir, besoin de se soigner, besoin de se chauffer, etc. C’est donc sur l’homme en tant qu’individu qu’il faut agir pour réduire les émissions de GES. Mais comme celui-ci est difficilement réceptif à des contraintes éthiques et encore moins à des sanctions financières, ce sont donc les entreprises et les collectivités qui deviennent les interlocuteurs et les acteurs pour limiter les émissions de GES.
Deuxième constat.
Les entreprises ayant de moins en moins de frontières elles peuvent facilement échapper aux contraintes fiscales et écologiques d’un pays en délocalisant ou en créant des sociétés offshores dans des pays où les impositions fiscales sont plus avantageuses et les contraintes écologiques plus souples ou inexistantes. Qui ne connaît le scandale de la manipulation des prix de transfert que les multinationales utilisent pour payer moins d’impôts ? Mais pour les entreprises qui n’opèrent que sur leur sol national, un engagement gouvernemental trop important par rapport à d’autres Etats peut les pénaliser économiquement.
Quelles leçons tirer de ces deux constats ?
Première leçon : c’est sur les entreprises qu’il faut mettre la pression écologique et non sur les Etats.
Deuxième leçon : Il faut dépasser la notion d’Etat et réfléchir plus globalement en ne raisonnant plus sur une planète à 198 pays mais sur une « planète village mondial ». Imposons à toutes les entreprises, quelle que soit leur nationalité ou leur situation géographique, la même réduction de GES. Imposons à toutes les entreprises un impôt mondial pour financer les pays pauvres afin qu’ils puissent investir dans les énergies propres. Le rôle des Etats sera de veiller à la bonne application de ces contraintes et d’encaisser cet impôt mondial. Dépassons nos égoïsmes nationaux et il nous sera alors possible de trouver les réponses pour que la génération d’aujourd’hui permette aux générations futures de vivre sur une planète capable à répondre à leurs besoins.
Merci Jacques pour ce billet. Le dernier point souligne l'importance de repenser le mode de gouvernance de nos états pour rejoindre l'idée d'un gouvernement mondial, transfrontalier.
RépondreSupprimerUne idée qui pourrait par ailleurs être transferée aux entreprises : un mode de gouvernance transhiérarchique où tous les niveaux hiérarchiques seraient consultés et pris en considération dans les grandes décisions de l'entreprise. Ce mode de gouvernance n'est pas utopique et est déjà mis en place dans de nombreuses organisations : c'est la sociocratie.
Merci Jean-Philippe pour cette réflexion sur une nouvelle gouvernance dans l'entreprise. Elle est tout à fait dans la ligne de la refondation du capitalisme.
RépondreSupprimerIl est important d'alimenter ce Blog de toutes nouvelles formes de management pour humaniser l'entreprise. Un papier sur la sociocratei se rait très intéressant...