Imaginez un groupe d’amis qui décident de faire compte commun : une seule banque et tous les salaires versés sur le même compte… Plutôt sympa ! Mais faudrait-il – pour réussir ce pari – qu’il s’agisse de vrais amis. Si l’un d’eux faisait des dépenses inconsidérées cela nuirait à la confiance mutuelle ; ses amis le sommeraient d’arrêter ces dépenses ; et s’il continuait, ce serait l’exclusion du groupe d’amis.
Eh ! Bien ! C’est ce qui se passe aujourd’hui en Europe.
La Grèce, l’Italie, L’Espagne, le Portugal, l’Irlande ont fait des dépenses inconsidérées – pas question de leur jeter la pierre : c’est lié à leur culture différente de celle des allemand, plus rigoureuse - et avaient l‘habitude – avant l’Europe – de rééquilibrer leurs comptes en dévaluant leur monnaie officiellement ou de fait. En France, c’est pareil !Il faut savoir qu’entre 1979 et 1989 le franc a été déprécié de 30% par rapport au mark allemand. Maintenant, avec l’Euro, ce n’est plus possible ; alors que fait-on ? On emprunte ! Les agences de notations et les spéculateurs de tous bords ont bon dos en endossant le rôle de coupables (aurait-on idée d’accuser le thermomètre de nous dire qu’on a de la température ?).
La solution est simple : exclure de la zone Euro les pays qui ne tiennent pas leurs engagements budgétaires et repartir sur des bases nouvelles avec un « gendarme » économique de l’Europe pour veiller à tout « dérapage ». En voulant maintenir à toute force la Grèce dans l’Euro, on lui rend un bien mauvais service sur le plan social.
C’est à se demander si l’objectif est vraiment de sauver la Grèce ou de sauver l’Euro comme monnaie forte ! N’y a-t-il pas une pointe d’égoïsme aussi bien chez les allemands que chez les français ?
Le Président Sarkozy nous dit que la faillite de la Grèce entraînerait la chute de l’Euro et par là-même provoquerait une crise mondiale. Alors, raison de plus pour que la Grèce sorte de l’Euro !
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