lundi 30 janvier 2012

La dévaluation de l’euro, starter de la croissance

  
La crise économique, le déficit budgétaire et la croissance deviennent des thèmes majeurs dans cette campagne présidentielle. Certains candidats préconisent la sortie de l’euro et tous ont des recettes pour réduire le déficit ou relancer la croissance et pour que l’Etat fasse des économies tout azimut.

Et pourquoi ne propose-t-on pas la dévaluation de l’euro en permettant à la Banque Centrale Européenne (BCE) de faire marcher la planche à billets ?
J’y vois pourtant plusieurs avantages :
 □ la réduction de nos dettes pour celles exprimées en euro
 □l’augmentation des salaires condition d’une relance de la croissance ; dans ce scénario notre compétitivité ne tiendrait plus à des salaires bas mais à une baisse de l’euro
 □ la relance de nos exportations : nos produits seraient moins chers exprimés en euro. 
Seul inconvénient qui est cependant de taille : l’augmentation du coût de nos importations libellées en dollars comme c’est le cas pour le pétrole.

C’est pourtant ce que font régulièrement les Américains en émettant des dollars, une dévaluation qui ne dit pas son nom, ce que font indirectement les Chinois qui refusent toute réévaluation de leur yuan, ce qu’a fait la France après les accords de Grenelle de mai 68 qui prévoyait une augmentation du SMIG de 35%.

Alors, pourquoi tous ces a priori pour dévaluer l’euro ?
Pour plusieurs raisons :
  □ la réticence  de l’Allemagne qui a tout intérêt à garder un euro fort compte tenu que sa balance commerciale est positive (+ 150 Mds) alors que celle de la France est négative (- 75 Mds).
  □ l’amour-propre mal placé des européens ; à commencer par la France  qui considère la dévaluation de l’euro comme un échec, à juste titre d’ailleurs, parce qu’elle équivaut à une mauvaise gestion du budget national.

N’oublions pas que l’entêtement des uns et des autres peut nous conduire à l’éclatement de la zone euro et plonger dans la misère des pays comme la Grèce, l’Italie, l’Espagne ou le Portugal… La dévaluation, c’est comme le starter d’une voiture : une fois que le moteur a trouvé son régime, il faut vite l’enlever. La maîtrise de l’inflation est capitale pour une économie saine.

 



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Bienvenue !

Le 4 avril 2009 à Londres se sont réunis les chefs d'état des pays les plus riches de la planète : le G20. L'ambition affichée était de refonder le capitalisme (cf. N. Sarkozy). En fait de refondation, nous avons eu droit à un ravalement. On connaissait le bluewashing, le greenwashing, maintenant nous connaissons le whitewashing.
Le G20 a montré du doigt les paradis fiscaux et a remis en question les bonus des patrons. Mais nous l'avons bien compris : rien de fondamental pour le capitalisme dont la pierre angulaire est la loi du plus fort.
Il y a donc urgence à faire émerger des idées concrètes pour refonder le capitalisme et donner de l'espoir à ceux qui se refusent politiquement parlant d'avoir à choisir entre une droite qui fait allégeance complète au capitalisme, une gauche en panne d'imagination et une ultragauche en pleine utopie.
Voilà tout l'objet de ce blog : exprimer des idées, réagir, commenter ...